Animateurs, invités, les présents à l’émission ‘’ Tout le monde en parle’’ et probablement 98% des téléspectateurs qui regardaient l’émission de Guy A. Lepage le dimanche dernier 3 avril 2016 étaient tous contre Guy Morin, représentant du collectif ‘’ Tous contre les armes à feu’’.
À la déclaration sur les ondes de Radio Canada, de Mme Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique et porte-parole de Poly se souvient, ‘’PolySeSouvient’’ un regroupement citoyen qui milite pour un plus grand contrôle des armes, que :
« Depuis l’abolition du registre des armes d’épaule le 5 avril 2012, le contrôle n’existait plus vraiment, puisque les vendeurs d’armes n’étaient plus tenus de vérifier les permis des acheteurs.»
Effectivement l’article 23.1(1) de la loi des armes à feu stipule : ‘’Le cédant (le vendeur) visé à l’article 23 peut demander …. Si, au moment de la cession (achat, transfert d’armes à feu), le cessionnaire (acquéreur-acheteur) est titulaire d’un permis…’’
Il y a effectivement un vide qui explique cette confusion. Ce qui veut dire que le vendeur peut demander si l’acheteur a un permis valide mais n’a pas l’obligation de le faire.
Il est important de se rappeler, par contre, que c’est La responsabilité du vendeur de vérifier si le permis de l’acheteur est valide avant de céder une arme de chasse à qui que ce soit.
Depuis, Guy Morin et les membres de ce groupe ont été complètement ahuri et ne savent plus ce qu’ils font ou quoi faire pour justifier la cause qu’ils défendaient.
Alors sur les réseaux sociaux se sont donné le mot d’appeler massivement le CAF du Québec et demander si le Responsable émettra un communiqué quant à ce qui a été dit par Mme Provost.
Pendant l’émission à la télé et à une question «Pourquoi vous ne voulez pas d’un registre des armes à feu? Se questionnait Nathalie Provost,
Parce que dans trois ans, le registre ne sera plus gratuit. Je pense qu’il y a un agenda caché.» – a répondu Guy Morin.
Mardi 5 avril 2016 la sureté du Québec est passée à la commission des institutions de l’assemblée nationale du Québec et a présenté son mémoire au sujet du projet de loi 64 sur l’immatriculation des armes à feu.
La meilleure, c’est que la représentante de la SQ a confirmé qu’effectivement, que l’article 23 de la loi des armes à feu porte à confusion et elle a interpelé le ministre de la sécurité publique du Québec de saisir de son homologue fédéral pour apporter des modifications à cet article de loi et de remplacer «PEUT» par «DOIT».
Elle a rappelé aussi, l’existence de l’outil «j’ai un doute j’appelle» associé à la ligne de préoccupation en matière de sécurité publique.
Quelques faits de cette intervention :
- Le 10 avril 2015, la GRC a procédé à la destruction des données de quelques 1654000 armes à feu sans restriction de quelques 420000 citoyens propriétaires de ces armes et présentement, il n’y a aucun accès à ces armes à feu;
- 905 fois par jour, des policiers font recours au registre. À ce point, l’inspecteur Beaudreault a clairement précisé que c’est des interrogations spécifiques aux armes à feu, contrairement aux autres corps policiers du reste du Canada que cette interrogation inclue automatiquement les armes;
- 106000 transactions (cessions) d’armes à feu de chasse seulement par année;
Conclusion
En conclusion, il y a de la grosse argent dans cette biseness d’armes, ce qui explique l’augmentation considérable du nombre d’entreprises d’armes à feu et de clubs et champs de tir au Québec.
Si à chaque transfert d’arme à feu, le gouvernement perçoit seulement 10$ pour 106 000 transactions annuelles et si pour chaque arme immatriculée, un autre petit 10$ sera perçu sur les 1.6 millions d’armes….
Faites vous-même les calculs.
Selon vous, pourquoi s’oppose-t-on à un registre d’armes?