Registre québécois des armes d’épaules : Entre les Pour et les contre?

abolition du registre armes à feuLe Gouvernement du Québec, soutenu par tous les partis de l’assemblée nationale, la classe politique et la société civile, a mené une bataille juridique féroce et de longue haleine face au gouvernement fédéral pour sauver le registre des armes d’épaules ou du moins les données du registre concernant la province du Québec.

Malgré le refus du fédéral de transférer les données, le gouvernement du Québec a respecté ses engagements et la volonté de la population en allant de l’avant et en déposant le 3 décembre 2015 le projet de loi 64 sur l’immatriculation des armes d’épaules au Québec.

 

Depuis, l’abolition du registre des armes d’épaules par l’ancien gouvernement fédéral Stephen Harper, le vol de carabines et fusils de chasse est devenu un phénomène sans précédent et ce, à travers tout le pays.

Est-ce que c’est un pur hasard ou parce que les conditions sont favorables en l’absence d’un registre?

Certain propriétaires dont les armes de chasse ont été volées, ne les déclaraient même pas. Sont-ils vraiment respectueux des lois?

Toutes ces armes volées se trouveront probablement entre les mains des criminels. Cette situation met en danger la sécurité du public et de la communauté policière.

À chaque incident criminel (vol, viole, drogue etc…) des armes à feu sont impliquées.

Au Québec, plus d’un ménage sur quatre possède des armes à feu dont 95% sont des armes d’épaules.

A tout problème une solution

Un registre est plus un outils de gestion que de contrôle. il n’est pas là pour protéger la population, directement, sauf que ceux qui protègent le public, en mettant leurs vies en danger au quotidien s’en servent comme un outil de travail dans le cadre d’assurer la sécurité de la population.

«Privé les services de police, les agences d’application de la loi et les autorités publiques d’un tel registre revient à priver un chasseur de sa carabine et de son fusil de chasse.»

C’est pareil au même.

Un chasseur a besoin de son arme de chasse tout comme le policier a besoin du registre.

Au Québec, nous sommes distincts et différents des autres provinces canadiennes: nous sommes la seule province francophone, nous sommes un modèle de société à suivre et ne nous sommes pas obligés de faire comme les autres. Nous avons notre personnalité.

Ce qui convient pour le Canada, ne convient pas nécessairement pour le Québec.
A qui profite le fait de scandaliser le registre québécois des armes d’épaules?

Ce fait profite au crime sous toutes ses formes.
Une arme à feu n’est pas une voiture, un marteau, un chien ou une saucisse.

Une arme à feu n’est pas faite pour tailler des pierres et édifier des cathédrales.

Une arme à feu n’est pas faite pour la manger, ni la griller sur le barbecue.

Une arme à feu n’est pas faite pour transporter des personnes et des biens.

Une arme à feu n’est pas faite pour être un animal de compagnie.

Une arme à feu est faite dans le but de tuer des êtres vivants (humains et animaux) ou leur infliger des blessures graves.

 

Si vous apprenez qu’un alligator s’est enfui d’un zoo, il est important de le retracer et de le capturer avant qu’il ne fasse des victimes.

C’est pourquoi une arme à feu doit être enregistrée afin qu’elle soit retracé si perdue ou volé avant qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains…

 

Au Québec, les gens votent pour la couleur du parti et non pour la personne.

L’exemple du Docteur Gaétan Barrette qui s’est présenté comme candidat vedette au profit de la Coalition Avenir Québec (CAQ) à Terrebonne aux élections provinciales du 4 septembre 2012 a essuyé une défaite écrasante dans ce terrain fertile du Parti Québécois (PQ).

Dix-huit mois plus tard, le Parti Libéral du Québec (PLQ) l’a parachuté dans une autre circonscription, soit La Pinière en Montérégie. Il s’est présenté face à l’ex-députée libérale, Fatima Houda-Pepin, qui a représenté cette circonscription pendant plus de 20 ans, devenue alors candidate indépendante suite à son expulsion du caucus libéral par Philippe Couillard quand elle a osé défier la ligne du parti.

Les électeurs ont voté libéral et ont élu le Dr Barrette avec une grande majorité. Lui, devenu ministre de la santé et Mme Mme Houda-Pepin a mis son avenir dans l’incertitude.

Dans le cadre du projet de loi 64 dont l’adoption prochaine n’est qu’une formalité, certains élus indécis qui s’opposeront à la ligne de leur parti, qui sèment la nuance se verront montrer la porte et vivront la même situation dans leurs différents futurs ex-partis aux prochaines élections.

«Ne dit-on pas toujours que le passé et garant de l’avenir!»

 

Comment éliminer les coûts du registre:
Les 17 millions que coutera le nouveau registre québécois des armes à feu comparativement aux milliards qu’engendre l’industrie des armes rien qu’au Québec (d’ailleurs, c’est pour ça aussi qu’on ne souhaite pas tenir des statistiques et de faire un suivi des transactions d’armes!) couvrira suffisamment ces coûts.

  • La vente légale et illégale d’armes à feu génère de gros revenus.
    Un registre contribuera à réduire de beaucoup les pertes de revenus pour nos entreprises et commences d’armes à feu.

 

  • La Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) enregistre les différentes classes de véhicules routiers. Si on fait une comparaison avec les armes à feu, on trouve que c’est le même système d’enregistrement qui est appliqué. Comme la SAAQ a l’expertise, la compétence et l’expérience nécessaires, c’est à elle qu’il revient d’administrer le nouveau registre d’immatriculation des armes d’épaules.

 

  • Grâce à son logiciel et à son système informatique déjà en place, la SAAQ est le meilleur candidat pour éliminer carrément les coûts susceptibles que coutera la mise en place du registre mais aussi générera des revenus importants.

 

  • Avec l’autofinancement du registre, la perception des droits de mutation à chaque fois qu’une arme  change de propriétaire, qu’elle soit vendue, transférée ou léguée. Tout comme les propriétés d’habitation et les véhicules routiers.

 

Comme beaucoup de propriétaire d’armes à feu oublient de signaler leur changement d’adresse au programme canadien des armes à feu, avec la SAAQ, ce problème sera éliminé et aucun propriétaire ne se retrouvera en infraction de possession illégale d’armes à feu

Pour quoi doit-on se sentir viser, criminel ou voleur en étant chasseur ou possesseur d’armes à feu alors qu’on ne se sente pas de même en étant propriétaire d’un véhicule?

Comme disait Henry Ford: « nous sommes ce que nous pensons de nous-mêmes! » Si on pense qu’on est des criminels ou des voleurs si ce que nous sommes et si on pense qu’on est des citoyens responsables et honnêtes, c’est exactement ce que nous sommes.
Alors comment vous sentez- vous?